La gestion des points d’exclamation et d’interrogation

Les rôles du point d’interrogation en lecture

Le point d’interrogation s’emploie à la fin d’une phrase interrogative > « Que se passe-t-il ? ».

Remarque : l’interrogation indirecte n’étant pas une phrase interrogative, elle n’appelle pas de point d’interrogation > « Je me demande s’il reviendra ». Les phrases énonciatives contenant une interrogation indirecte débute souvent par « C’est à savoir si… ».

Le point difficile à appréhender pour un enfant est de comprendre que la phrase se poursuit même si le point d’interrogation est inséré à l’intérieur d’une phrase comme dans l’exemple qui suit > « Dors-tu mon ami ? se renseigna-t-il. » Ici, le point d’interrogation est suivi d’une lettre minuscule parce qu’il équivaut, en fait, à une virgule. Cette façon de procéder n’est pas rare dans les textes qui contiennent des dialogues (discours direct).

Le point d’interrogation sert donc à poser des questions afin de pouvoir recueillir les informations voulues.

Il peut également tenir lieu dans une phrase où seraient exprimés le doute, voire la perplexité. Dans ce cas, il est mis entre parenthèses dans un texte > « Je prenais souvent ce chemin pour venir ici ( ?) » ou bien dans tout seul dans le cadre d’un dialogue > « Le seigneur : Il est fort. Le valet : ?… ».

En mathématiques, dans un tableau par exemple, la présence du point d’interrogation montre qu’une donnée reste inconnue ou que celle écrite est jugée douteuse par le lecteur. Le français est au service de toutes les disciplines scolaires.

Enfin, dans le monde de la bande dessinée, il n’est pas rare de voir l’apparition de plusieurs points d’interrogation de suite signifiant au lecteur l’énorme surprise du personnage devant la situation qu’il découvre.

Les rôles du point d’exclamation

Le point d’exclamation se met à la fin d’une phrase exclamative > Oh ! la canaille ! ou injonctive > Elle cria : « Arrêtez ! » La phrase exclamative peut ne comporter qu’un seul mot : « Super ! ».

Le point d’exclamation sert donc à exprimer la stupéfaction, la désapprobation ou tout autre sentiment comme la colère par exemple.

Comme pour le point d’interrogation, si la phrase exclamative est une sous-phrase insérée à l’intérieur d’une autre phrase, le point d’exclamation se trouve à l’intérieur de celle-ci : « Oh ! je ne fais aucun reproche à qui que ce soit. » (Bernanos).

Enfin, dans les locutions interjectives eh bien ! eh quoi ! hé bien ! hé quoi ! le point d’exclamation se met après la locution complète, non après le premier élément > « Eh quoi ! n’est-ce donc que cela ? » (Baudel).

Le point d’exclamation est donc difficile à interpréter pour l’enfant dans son intonation car il demande de la part du jeune lecteur une très bonne maîtrise de l’acte de lire au niveau du décodage pour être disponible pour le sens. En effet, le point d’exclamation peut signifier le triomphe, la méconnaissance, la surprise, etc.

L’un des objectifs est donc que l’enfant réussisse déjà à le reconnaître comme signe graphique sans pour autant l’interpréter dans un premier temps.

Importance de leur repérage et du sens associé

Ce qui nous semble important à retenir est que le point d’interrogation est plus facilement interprétable que le point d’exclamation, plus complexe à tout point de vue. Il est donc important de débuter par le point d’interrogation.

L’enfant devra donc déjà reconnaître les points d’interrogation et d’exclamation en dehors de tout texte, puis ensuite au niveau de la phrase, ensuite à l’intérieur d’une même phrase jusqu’à l’étape ultime : en expliquer la signification.

Lectures complémentaires